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Soliflore & granit

Un constat : 15 000m3/an de boues de granit non exploitées.

 

 

De ce constat, la filière s’est structurée afin de valoriser les chutes de granit. Elles sont concassées et transformées en blocs d’enrochement, gravier ou sable. Concernant les boues, afin d’en limiter la diffusion dans l’air et permettre leur récupération, les phases de découpe du granit nécessitent l’usage d’eau. Les entreprises recyclent cette eau et fonctionnent en circuit fermé. Elles sont équipées de bacs de décantation, au sein desquels les boues sont récupérées par floculation. Les boues humides sont ensuite enlevées et stockées dans des silos. Elles représentent environ 15 000 M3 par an, et génèrent un coût estimé à 50.000 € supporté par la Communauté de Communes Sidobre Vals et Plateaux.  Dans un souci d’économie circulaire mais aussi d’utilisation globale de la matière, l’association Granit et Pierres du Sidobre a souhaité se saisir de cette problématique, et réfléchit à des solutions de valorisations des boues. En effet, le volume disponible permet d’envisager plusieurs types de débouchés, des produits de niche à valeur ajoutée à des solutions distribuées à plus grande échelle.

 

En 2020, le CEA TECH TOULOUSE prend contact avec l’association Granit et Pierres du Sidobre afin de déposer un programme de recherche REVE dénommé GRANIPRINT, et financé par la Région Occitanie. Equipé d’une plateforme BINDER JET, le CEA TECH propose d’explorer cette piste et en valider la faisabilité. Une première étape a consisté en la caractérisation des boues, afin d’en connaître le comportement, mais aussi la composition précise. Des premiers tests concluants ont permis de valider la faisabilité d’un tel process. Et très vite, l’idée de créer des objets designés s’est imposée à l’ensemble des partenaires.

 

Le projet Graniprint vise la réalisation de pièces en granite par fabrication additive en valorisant des matières minérales non utilisées. Ce projet couple ainsi innovation technologique et économie circulaire. Il s’agit de valoriser des résidus de production (boues de sciage) qui aujourd’hui sont des déchets. A partir de cette matière recyclée, on réalise grâce à l’impression 3D des pièces complexes pour le design ou techniques à vocation industrielle. Au cours de l’année 2021, le laboratoire a développé des procédés de préparation de poudres à partir des boues de sciage, ainsi que la caractérisation des poudres, le développement du procédé d’impression 3D et de densification des pièces. Le projet soliflore est un débouché applicatif de ce savoir-faire au travers d’un projet de design démonstrateur.

 

L’anthropocène c’est la reconnaissance par la communauté scientifique du fait que l’espèce humaine est devenue la principale force géologique, modifiant le climat, la biosphère, l’hydrosphère, la lithosphère. L’anthropocène repose en effet sur la destruction accélérée des ressources physiques en quantité finie, à commencer par les énergies fossiles. Le design de l’objet est constitué de deux cercles ou l’intersection forme une mandorle. Elle symbolise la porte d’entrée permettant de passer d’un monde vers un autre. Ce projet de soliflore accueil en son centre une fleur. La fin de notre impact destructrice passera par le respect de notre nature.

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